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Jclg88-EfficacitéCommerciale

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21 juillet 2005

Visiteurs médicaux incités à limiter leurs visites pour certains médicaments

voila.fr - dernières minutes - 21-07 18:20:24

Visiteurs médicaux incités à limiter leurs visites pour certains médicaments

21-07 18:20:24  Les visiteurs médicaux vont être incités à limiter la fréquence de leurs visites chez les médecins pour promouvoir certaines catégories de médicaments, sous peine de voir le prix de ces produits baisser, selon un texte signé jeudi entre les entreprises du médicaments (Leem) et le CEPS.

Un visiteur médical est le représentant des laboratoires auprès des professionnels de santé, chez qui il se rend pour faire la promotion des produits de son employeur.

Le Comité économique des produits de santé (CEPS) "arrêtera des taux d'évolution de la fréquence des visites sur trois années" (2006 à 2008) pour "certaines classes de médicaments dans lesquelles une réduction de la fréquence des visites est attendue", a indiqué le ministre de la Santé Xavier Bertrand dans un communiqué.

"Si ces taux ne sont pas atteints, les prix des médicaments concernés pourront être baissés", a-t-il ajouté.

Cette nouvelle disposition figure dans un "avenant" à la charte des visiteurs médicaux signée fin 2004 dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie. Il a été signé jeudi par le CEPS et l'industrie pharmaceutique (Le Leem), ce dont le ministre de la Santé "se félicite".

Le CEPS est l'instance qui pilote, au nom des pouvoirs publics, les discussions avec les laboratoires pharmaceutiques notamment sur les tarifs.

"Ce texte ne prévoit en aucun cas des normes. Il exclut tout quota de visites médicales, par médecin, ou par laboratoire. A titre individuel, cela ne changera pas l'activité d'un visiteur médical. Ce qui compte, c'est d'améliorer le rapport entre la fréquence et le contenu des visites", a déclaré à l'AFP le président du Leem Pierre Le Sourd.

Les "taux d'évolution du nombre de contacts avec les médecins réalisés par la visite médicale" seront déterminées "après consultation de la Haute autorité de santé, de l'Union des caisses nationales d'assurance maladie, des représentants des médecins, du Leem et après concertation des entreprises concernées", précise le Leem.

Les classes de médicaments seront désignées au vu de critères rendus publics" tennant compte "du bon usage du médicament", "des objectifs de santé publique" ou des "dépenses pour l'assurance maladie", précise l'avenant.

Une première évaluation est prévue à la mi-2007, selon M. Le Sourd.

© AFP.

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19 avril 2005

10 principes pour être un vendeur au "top"

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
10 principes pour être un vendeur au "top"
Gestion des contacts, sens de l'observation, apparence, reporting : les 10 principes à suivre pour faire du commercial avec l'art et la manière. (13/04/2005)
"La vente a un côté très mécanique : préparation des rendez-vous, définition du contexte et des besoins, points forts, points faibles... Mais au bout du compte, le talent du vendeur joue un rôle important", estime Christophe Blanchard, PDG fondateur de Seventic, spécialisé dans l'externalisation de la fonction commerciale. Et le talent n'est pas forcément inné. Suivez le guide.
1 - Gérer ses contacts
Votre répertoire de contacts doit évoluer au rythme de vos clients. Si un client change de poste, notez le nouveau poste vers lequel il part et le nom de son successeur. Conseil de base, mais essentiel : pour chaque client prenez note des coordonnées téléphoniques, de l'e-mail, de l'adresse physique, et du nom de l'assistant(e) qui peut faire barrage et qu'il faut transformer en atout. Notez également les caractéristiques de chaque personne : habitudes, comportement, caractère, intérêt pour le prix ou la qualité, passions... N'hésitez pas à effectuer plusieurs sauvegardes de votre base de contacts sur papier, téléphone, PDA, ou PC. Ensuite, contactez régulièrement vos clients, en dehors de toute vente, pour tisser des relations de confiance à long terme. A chaque fois, apportez-leur de l'information et du conseil.
2- Faire de la veille

"La veille me donne les grandes tendances", note Christophe Blanchard. "Elle permet aussi de repérer des clients." Cette veille, qui s'appuie souvent sur la presse généraliste ou spécialisée, aide à connaître les besoins et le contexte du client. Elle donne aussi des indications sur ses concurrents, leurs innovations, leurs méthodes... Grâce à Internet, la veille peut se pratiquer à moindre coût. Mais, pour ne pas y consacrer trop de temps, faites le tri.

3- Organiser son temps

La prospection, le suivi, le reporting, les rendez-vous... L'emploi du temps d'un commercial est souvent un vrai casse-tête. Pour gagner du temps, cherchez à optimiser vos trajets, cela limitera aussi votre fatigue. "Pour les commerciaux, il est possible d'optimiser les déplacements et de gagner un rendez-vous par jour sans prise de risque", estime ainsi Alain Duneufjardin, secrétaire général de l'Ecole de conduite française. Par ailleurs, la mobilité des vendeurs permet difficilement de différencier, dans l'espace et dans le temps, le travail de sa vie privée. Soyez vigilant, imposez-vous des limites.

4- Préparer ses rendez-vous

L’une des ventes les plus difficiles de Frédéric Bizet, commercial chez Promoplast (lire son témoignage) résultait d’une mauvaise préparation. Il s’était rendu chez un client sans savoir qu’il était en contentieux avec la société pour impayé. Pour éviter ce type de situation, Christophe Blanchard consacre environ une demi-heure à la préparation d'un rendez-vous. Très bien équipé (PDA Smartphone, PC portable, outil CRM...), il a rapidement accès aux informations nécessaires. Il utilise beaucoup les moteurs de recherche sur Internet. Chez Procter, chaque équipe de vendeurs est munie en amont d'un récapitulatif du marché, du comportement des consommateurs, des nouveaux outils de promotion disponibles, etc.

5- Soigner son apparence

Question apparence, il est de bon ton de se mettre au même niveau que votre interlocuteur pour ne jamais paraître supérieur à lui.
Pour Nicolas Seigneurin, directeur commercial du réseau Com.Plus France, spécialiste de l'externalisation commerciale, "dans le secteur industriel, les gens ne prêtent plus d'importance à ce que vous vous présentiez en costume-cravate. En magasin, je mets un jean et une chemise, comme le chef de rayon. En revanche, dans les négociations au niveau national, on ne nous laisserait pas entrer en jean." Lorsque vous êtes en déplacement parfois des jours entiers, n'oubliez pas votre confort. "Le temps de trajet est important dans ce genre de journée, remarque Géraldine Blarel, directrice des ventes chez Procter & Gamble (lire son témoignage). On marche beaucoup et il faut parfois mettre la main à la pâte. Je porte donc des vêtements pratiques et confortables, tout en restant correcte pour le respect de mon interlocuteur."

6- Chercher le gagnant-gagnant

"Il faut être capable de se mettre à la place du client, conseille Christophe Blanchard. Il faut toujours chercher la réciprocité, l'accord gagnant-gagnant." En se montrant franc et honnête, le vendeur instaure un premier degré de confiance. Il faut dans certains cas reconnaître que son offre ne convient pas, quitte à revenir plus tard avec le bon produit. A long terme, c'est la meilleure stratégie. "On évite en plus les cadavres dans le placard", prévient-il.

7- S'adapter en toute situation

Soyez sûr de vous, mais jamais hautain. Il faut bien écouter son client et se mettre à sa place. "Un bon vendeur s'adapte partout, même dans les situations les plus déconcertantes, insiste Christophe Blanchard. Cela rassure le client." Il faut oser, insister, tout en se faisant respecter. "Le vendeur doit être à l'aise et aimer ce qu'il vend."

8- Relever le moindre détail

Il faut savoir relever un détail, pour par exemple parler à un client de ses passions. Mais ne sortez pas du cadre professionnel. "Cela m'est arrivé de devenir ami avec un client, mais je l'ai alors perdu comme client...", note Christophe Blanchard. Observez votre client, ses habits, son environnement... "Je regarde tout de suite si mon client est organisé. S'il est méthodique, l'argumentaire sera très approfondi. S'il n'est pas ordonné, nous resterons en surface."

9- Parler franchement argent

Selon Nicolas Seigneurin de Com.Plus, un client qui parle d'argent dès le début n'en a pas. Les autres s'informent avant d'aborder le prix, car leur besoin est plus important que la dépense. "Je ne cache rien du coût de la prestation, ni de l'absence d'obligation de résultat, note-t-il. Il faut rester honnête et ne pas raconter d'histoire." Christophe Blanchard traite quant à lui le sujet aux deux tiers de l'entretien. "Il ne faut pas atteindre la fin du rendez-vous car, si le prix ne lui convient pas, le client sera frustré et il vous en voudra." Le dernier tiers temps permet en plus de justifier le prix. Ensuite, une négociation pourra suivre, notamment avec certains profils de clients. "Je n'aime pas trop négocier car si la vente est "éthique", le prix ne se discute pas", estime-t-il.

10- Assurer suivi et reporting

Un bon reporting permet d'orienter la stratégie, le positionnement et les actions de l'entreprise pour répondre au plus près des besoins du marché. Votre capacité de restitution de l'information est une carte maîtresse dans votre jeu. Chez Procter, il existe un chemin de carrière mondial bien défini, la promotion dépendant de la validation des compétences et des résultats d'affaires. Pour Géraldine Blarel, de Procter & Gamble, il faut "donner la bonne information au bon moment, avec un regard critique et une analyse. Il faut également être force de recommandation." Bref, il faut savoir dialoguer avec l'entreprise.

19 avril 2005

"Ce n'est pas en surpayant les vendeurs qu'ils feront des exploits"

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
René Moulinier (consultant)
"Ce n'est pas en surpayant les vendeurs qu'ils feront des exploits"
Spécialiste de la fonction commerciale, René Moulinier connaît et aime les vendeurs. Ses grands principes pour les manager. (avril 2005)

Auteur de Manager les vendeurs, et de nombreux ouvrages dans la collection Efficacité commerciale (Editions d'organisation), René Moulinier est un spécialiste et un passionné de la vente. Il anime notamment une société de formation et de conseil commercial.

Selon quels critères sélectionne-t-on ses vendeurs ?
René Moulinier. Je me réfère principalement au tempérament. Les bons vendeurs sont extravertis et travailleurs. Un candidat qui demanderait la politique de RTT de l'entreprise concernée se ferait éliminer d'office ! L'intelligence pratique est une autre qualité essentielle. Il faut pouvoir comprendre la problématique du client en rapport avec le produit ou service à vendre.

Les études ont-elles de l'importance ?
Les études restent souvent accessoires. Les étudiants d'écoles supérieures de commerce ne sont pas préparés à la vente. J'apprécie en général les étudiants d'IUT ou de BTS.

Le peu d'importance des études laisse penser que les méthodes de vente ne s'acquièrent pas. Peut-on vraiment se former à la vente ?
Oui, bien sûr. On peut apprendre des techniques, des processus et une certaine habileté. Je pense que 80 % de la population pourrait être honorable en matière de vente. Il faut se méfier des idées reçues. Par exemple, le bagou n'est pas toujours une qualité pour un vendeur, il faut avant tout savoir se tourner vers l'autre. La vente n'est pas un métier de beau garçon, ni de beau parleur. Le fait d'être timide n'est pas forcément un problème. Les gens timides qui arrivent à se dépasser sont souvent très à l'écoute.

Le commercial cherche à augmenter sa marge, au détriment du client...
Le vendeur est là pour faire des affaires et faire faire des affaires à son client. Il se fait respecter et apprécier par son utilité. La vente doit pouvoir se répéter. S'il vole son client, la relation ne sera pas durable. La marge est toujours relative. Elle recouvre une certaine utilité. S'il a fait du bon travail, pourquoi le vendeur se priverait-il de vendre cher ?

Lors d'un recrutement, faut-il chercher à connaître les résultats du candidat dans son ancienne entreprise ?
Je demande au candidat de raconter sa plus belle vente. Je cherche à comprendre le processus, les techniques employées. Ensuite, je lui demande de parler de son plus bel échec. En effet, seuls les bons vendeurs acceptent de raconter leurs gamelles. Ils réussissent suffisamment pour accepter leurs défauts. Enfin, je demande quels étaient ses résultats dans son ancienne entreprise. Mais, attention, il n'en a pas forcément la paternité. Le précédent vendeur a sa part de responsabilité. J'estime qu'il faut passer au moins trois ans à un poste pour être vraiment l'auteur de ses ventes. De plus, il ne faut pas oublier que les produits sont plus ou moins porteurs et que le marketing, la publicité et les relations publiques jouent un rôle considérable.

Peut-on recruter chez ses concurrents ?
Personnellement, je n'aime pas recruter un vendeur de la concurrence car il est toujours tenté de comparer et de critiquer les manières de faire. Je préfère recruter dans un métier proche, mais différent.

Faut-il laisser beaucoup d'autonomie aux commerciaux ?
Certaines sociétés ne font pas confiance aux commerciaux. Elles recrutent des gens dociles, peu autonomes. D'autres recrutent des personnalités, plus difficiles à manager, qu'elles forment et rendent autonomes. C'est indispensable pour que les vendeurs acquièrent une bonne connaissance de la clientèle, une intelligence des affaires. Par ailleurs, un chef des ventes ne peut avoir en charge plus de cinq ou six vendeurs "dociles", mais il pourra manager une dizaine de personnalités. Enfin, autonome ne signifie pas lâché dans la nature. Les commerciaux encaissent des coups durs. Il faut se montrer attentif. Le chef des ventes doit par exemple les accompagner à quelques rendez-vous.

Peut-on diriger des vendeurs sans avoir été soi-même vendeur ?
Difficilement. Pour diriger des commerciaux, il faut avoir des qualités de vendeur, sans être forcément le meilleur vendeur, et des qualités de manager. Un directeur général peut avoir le sens du terrain sans avoir été commercial.

Comment motive-t-on sa force de vente ?
Certainement pas en leur offrant des voyages… Le chef de vente doit se montrer présent en cas de passages à vide. Il doit savoir féliciter personnellement un collaborateur, savoir remarquer un effort s'il n'a pas abouti. Surprenez vos vendeurs en train de bien faire et dites-leur !

L'argent ne constitue-t-il pas le meilleur moyen de motiver les commerciaux ?
Ce n'est pas en surpayant les vendeurs qu'ils feront des exploits. Les vendeurs veulent gagner de l'argent. Il faut donc bien les payer. L'argent permet aux vendeurs d'acheter de l'importance, souvent signe de son ascension sociale. Mais l'argent n'est pas le moteur. Les joueurs ou flambeurs ne sont pas les plus stables dans les équipes de vente.

Quelle structure de salaire préconisez-vous ?
Un tiers de fixe, un tiers de commissions sur marges et un tiers de primes. On ne peut pas tout prévoir, les primes permettent d'ajuster la rémunération suivant les événements.

Le chef de vente a-t-il intérêt à mettre en concurrence ses vendeurs ?
Je n'aime pas la comparaison. Les concours internes ne sont pas efficaces. Ce sont toujours les mêmes qui gagnent et cela décourage les autres. Le management ne consiste pas à mettre les collaborateurs en concurrence, mais à mettre chacun en concurrence avec soi-même. Il faut l'accompagner pour qu'il se dépasse. Cela me paraît beaucoup plus motivant.

Comment peut-on faire évoluer ses vendeurs ?
Certains sont très heureux dans la vente et ne cherchent pas forcément à changer. On peut leur confier les grands comptes ou encore des missions spécifiques sur de nouveaux marchés. Ils peuvent aussi former les plus jeunes. Dans certaines PME, les commerciaux obtiennent des responsabilités élargies et un salaire proche de celui du directeur général.

Les vendeurs plus âgés sont-ils plus ou moins efficaces ?
Les vendeurs expérimentés travaillent plus efficacement, ils savent distinguer l'essentiel de l'accessoire. J'ai connu un vendeur qui a quitté son poste à 66 ans. Pour le remplacer et obtenir le même chiffre d'affaires, il a fallu deux commerciaux sur son territoire. L'âge n'a pas vraiment d'importance. Mais un vendeur doit être en bonne santé car il fait de la route, ne se nourrit pas toujours très bien et subit une forte dose de stress. En tant que chef des ventes, il faut savoir faire travailler ensemble les jeunes et moins jeunes.

Peut-on externaliser sa force de vente ?
Il faut se méfier de l'externalisation. Une entreprise qui ne maîtrise pas sa force de vente est en péril. Cependant, dans certains cas, cela peut s'avérer profitable. L'externalisation n'est pas un phénomène nouveau, les agents commerciaux la pratiquent depuis longtemps. Ils réussissent car ils échangent beaucoup avec l'entreprise.

Combien gagnent les très bons commerciaux ?
C'est très variable. J'en ai rencontré un qui touchait 1 million de francs il y a une quinzaine d'années. Cela représenterait aujourd'hui environ 300.000 euros.

19 avril 2005

Cinq livres pour aller plus loin

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.

Cinq livres pour aller plus loin
Astuces, techniques, méthodes, principes : la littérature professionnelle sur la vente est prolifique. Notre sélection d'ouvrages. (13/04/2005)

Pour ceux qui souhaiteraient améliorer leur propre efficacité commerciale ou celle de leurs troupes, Le Journal du Management a sélectionné quelques ouvrages abordant les techniques commerciales et le développement personnel. Du B.A.Ba aux techniques les plus éprouvées, en passant par les secrets des stars de la vente, un échantillon qui s'adresse aux débutants comme aux confirmés, même si la meilleure école reste celle du terrain.

Vendeurs d'élite : Techniques et savoir-faire des meilleurs vendeurs
(Michaël Aguilar - Dunod)
Michaël Aguilar est dirigeant d'Aventage, un organisme de formation aux techniques de vente (Voir le site). Son livre traite de la prospection et de la prise de rendez-vous en passant par l'entretien de vente et la psychologie au service de la vente. Ce même auteur a également publié Les accélérateurs de vente : Techniques et secrets pour vendre plus, plus vite, plus cher.

Méthodes et astuces pour faire signer ses clients
(Pascal Py - Editions d'Organisation)
Ce livre paru en 2004 aborde des sujets très variés : conclure une vente, offrir une alternative à son client, surmonter les objections pour convaincre, gérer un refus, évitez les positions de bourreau-sauveur-victime... Dans la même collection vous trouverez aussi des "Méthodes et astuces" pour faire accepter un prix, conquérir de nouveaux clients ou encore manager ses prospects.

Les techniques de vente qui font vendre
(Marc Corcos - Dunod)
Ecrit en 2003, ce livre décrit le processus de vente de A à Z suivant différentes situations de vente possibles. L'ouvrage détaille notamment les quatre principes fondamentaux de la vente et les huit conditions essentielles : savoir découvrir les besoins du client, argumenter, utiliser les objections comme appui à l'argumentation, agir au bon moment...

La vente pour les nuls
(Tom Hopkins - Editions First)
Un véritable guide basique pour ceux qui veulent entrer dans le métier. Paru en 2004, vous y apprendrez l'art de la vente, sa préparation, son anatomie et les ficelles du métier. Tom Hopkins est également l'auteur de Vente : Apprenez les principes dont se servent les champions paru aux Editions de l'Homme en 1999

Mieux se connaître pour vendre plus
(Elisabeth Couzon et Marie-Paule Disquay-Le Gall - Dunod)
Cet ouvrage, qui vient tout juste de paraître, se situe dans la veine du coaching-conseil comme l'exprime clairement le sous-titre Outils et techniques de développement personnel à l'usage des commerciaux. Au menu : la prise de contact, savoir convaincre, gérer les situations difficiles, s'accepter, comprendre le point de vue de l'acheteur...

19 avril 2005

Tisser des relations de confiance

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
Tisser des relations de confiance
Thierry de Poncins, directeur régional des ventes chez Dassault Aviation. (13/04/2005)
Son job :

Avec une formation d'ingénieur et de commercial, et un brevet de pilote, Thierry de Poncins travaille depuis neuf ans pour Dassault Aviation, leader mondial sur le marché de l'aviation privée. Il occupe aujourd'hui le poste de directeur régional des ventes pour l'Europe du Sud et le sous-continent indien, vendant Falcon et services associés (formations, maintenance, pièces détachées) à des dirigeants de grands groupes industriels mondiaux dans 70 % des cas, les autres à des gouvernements et privés. Dassault compte seulement une vingtaine de vendeurs dans le monde.

Ses perf :

Thierry de Poncins réalise en moyenne quatre à six ventes de Falcon par an, un produit très haut de gamme et personnalisé pour chaque client, ce qui nécessite un à quatre ans d'attente. Le prix de ses appareils se chiffre à plusieurs dizaines de millions d'euros. "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une vente, intervient-il. Certains clients sont stratégiques car ils peuvent déclencher des achats en chaîne ou incitent d'autres clients à se tourner vers nos produits. C'est le bouche à oreille. Un client garde un avion cinq à dix ans au bout desquels nous lui proposons de le lui racheter pour lui en vendre un nouveau. La notion de fidélisation est très forte, certains de nos clients nous suivent depuis 35 ans."

Sa pêche miraculeuse :

Pour Thierry de Poncins, un client n'est jamais acquis. Il a rencontré en 1999 un client espagnol qui venait au Salon du Bourget pour acheter un Falcon. "Notre avion n'étant pas disponible à cause des délais d'attente, il s'est rabattu sur un concurrent. Après discussion, il a annulé la vente avant livraison et a acheté un Falcon, le tout en moins d'un an." Rebelotte deux ans plus tard, même scénario. "Aujourd'hui la vente d'un troisième Falcon est bien avancée." A chaque fois Dassault Aviation rachète le précédent. "Un achat correspond à un besoin. Notre concurrent n'avait pas donné toutes les informations sur son avion, ce que j'ai expliqué au client, dans sa propre langue. Les Espagnols sont des gens fidèles pour qui la confiance est très importante."

Sa vente cauchemar :

Une ténacité qui lui a valu de mauvaises surprises au début de sa carrière chez Dassault Aviation. "Il y a huit ans, je tenais tellement à décrocher un rendez-vous avec un client indien que j'ai fini par l'agacer en insistant trop lourdement. Le contact personnel n'avait pas été très bon non plus, et nous n'avions pas la même culture, ni la même organisation. Après un an de discussion et de négociation, celui-ci m'a demandé quand mon patron allait-il venir. Puis il m'a indiqué qu'il n'achèterait pas notre produit. Par la suite, je suis passé tous les mois lui dire bonjour, sans essayer de lui vendre quoi que ce soit. Je lui parlais franchement, lui disant des choses vraies, notamment sur les produits des concurrents. Nous avons appris à nous comprendre, et avons évolué tout les deux chacun de notre côté. La vente devrait finalement se conclure en 2005."

Son secret :

Lorsque le produit est très bon, notamment techniquement, la différence se joue ailleurs. Dassault Aviation étant le seul acteur du Vieux Continent sur son marché, les Européens y sont par exemple sensibles. Autre atout : ma proximité. "Personnellement, note Thierry de Poncins, je parle plusieurs langues européennes ce qui permet d'être plus proche du client. Car le plus important est de tisser des relations de confiance et de fidélité, sans s'imposer mais en apportant de l'information au client."

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19 avril 2005

Pratiquer une veille permanente

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
Pratiquer une veille permanente
Amal Hayatoun, chef de projet national chez NRJ Entertainment (13/04/2005)
Son job :
Amal Hayatoun est diplômé d'un Deug de droit, d'une licence en management et de l'Institut des forces de vente (IFV). Elle a débuté sa carrière en alternance dans la régie locale de NRJ en 2002. Elle est aujourd'hui chef de projet national pour NRJ Entertainment. Cette filiale de NRJ Group chapote l’ensemble des métiers de diversification du groupe et plus particulièrement NRJ Events, en charge de la communication du groupe, NRJ ID, pour les produits dérivés, e-NRJ, pour les services Audiotel, la téléphonie, les sites Internet et le téléchargement musical et NRJ Music pour la production artistique, les compilations, les albums et les singles.
Ses perf :
Ses objectifs représentent un peu moins de 600.000 euros de chiffre d'affaires, de septembre à septembre. Elle met un à six mois pour conclure une vente. Actuellement, Amal Hayatoun est sur un coup : une vente à 200.000 euros, qui aura été conclue en quatre mois.
Son salaire se compose d'un variable supérieur au fixe et des primes mensuelles. Le salaire moyen à son poste atteint 40.000 euros nets, tout compris.
Sa pêche miraculeuse :
Lors d'un rendez-vous avec un prospect, elle a appris qu'il mettait trois agences en compétition pour un budget depuis un mois. Elle a saisi la balle vol et fait une proposition en une semaine. Elle a remporté l'appel d'offres.
Sa vente cauchemar :
Sa première vente n'est pas passée inaperçue. "Embauchée depuis seulement quatre mois, j'ai vendu par téléphone un spot à la mairie de Miami, d'une valeur de 50.000 dollars. Cette vente à l'international constituait une première pour la régie locale." La mairie avait envoyé le chèque avant la diffusion du spot. Mais, selon elle, la campagne n'avait pas bien fonctionné. Elle a donc fait opposition sur le chèque déjà émis, ce qui est impossible en France. La régie a perdu 50.000 dollars, mais Amal Hayatoun a montré ce dont elle était capable.
Son secret :

Son arme principale est l'écoute active. "Je reformule ce que dit le client pour montrer que j'ai compris. Cela peut me permettre de faire la différence." Sa principale qualité est l"'assertivité", mot tiré de l'Anglais généralement traduit par "L'affirmation de soi dans le respect d'autrui". Amal Hayatoun estime également être très organisée et méthodique dans la gestion des clients et des prospects. Elle pratique une veille permanente sur Internet et dans la presse et travaille en équipe.

19 avril 2005

Oser et observer

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
Oser et observer
Frédéric Bizet, chef de secteur chez Promoplast. (13/04/2005)
Son job :

Diplômé du BTS Force de vente de Negocia en 1995, il a débuté sa carrière dans une société commercialisant des produits alimentaires. En 2002, il a intégré la société Promoplast, une PME de 250 salariés qui fabrique et commercialise des supports de communication et objets promotionnels, principalement pour les pharmaciens. Frédéric Bizet est chef de secteur à Paris et en Région parisienne.

Ses perf :

En 2002, lorsqu'il a été recruté, son secteur représentait 280.000 euros de ventes. En 2005, il va probablement dépasser ses objectifs et atteindre 650.000 euros. "Chaque année, j'enregistre une croissance de 25 à 30 %", estime-t-il. Il gagne environ 50.000 euros bruts par an, dont la moitié en fixe et l'autre en variable. Le commercial soigne tout particulièrement quatre à cinq clients qui représentent 15.000 à 20.000 euros de ventes chacun. Ils leur consacre à chaque fois trois ou quatre heures d'entretiens intensifs.

Sa pêche miraculeuse :

Frédéric Bizet aime les ventes "flash". "Il m'arrive environ une fois par an de voir un commerçant en prospection et de réaliser finalement avec lui la moitié d'une semaine de chiffre d'affaires !" Frédéric Bizet se souvient notamment d'un jour où il a fait signer un client dans sa voiture. Il préparait un rendez-vous avec un de ses clients lorsque celui-ci l'a vu et lui a adressé la parole. Ils ont plaisanté quelques minutes sur la préparation du rendez-vous. Frédéric Bizet a tendu le bon de commande qu'il avait préparé, et le client l'a signé.

Sa vente cauchemar :

"Beaucoup de clients sont désagréables, souvent parce qu'ils n'ont pas le temps. S'ils nous mettent à la porte, il faut savoir rentrer par la fenêtre", conseille-t-il. En entendant le nom de Promoplast, un commerçant l'a ainsi vivement renvoyé, lui disant qu'il ne voulait plus le voir et plus entendre ce mot. Après quelques minutes, le vendeur a décidé de revenir. Persuadé que tout était perdu, il voulait tout de même comprendre la raison d'une telle agressivité. En réalité, le commerçant était en contentieux avec Promoplast pour impayé. Il jugeait les factures trop salées et n'avait plus les moyens de les honorer. Les deux hommes ont finalement trouvé un arrangement, qui a évité un éventuel procès. Aujourd'hui, son commerce s'est redressé. "C'est un client que nous ne sommes pas prêts de perdre."

Son secret :

"Il faut prendre la vente comme un jeu. Il faut oser, être un peu gonflé", explique-t-il. Frédéric Bizet est curieux et observateur. Lorsqu'il rentre chez un client ou un prospect, il observe tout : le nombre de clients, la taille des sacs, etc. Ensuite, il montre au commerçant qu'il a compris son activité et cherche à en savoir plus.

19 avril 2005

Savoir faire rêver le client

Le Journal du management -
Dossier réalisé en avril 2005 par Corentine Gasquet et Agnès le Gonidec
Réussir une vente
Tous les commerciaux le savent : le succès d'une vente dépend
d'une alchimie complexe. Entre travail de fond et intuition, un
vendeur doit savoir disposer de tous les atouts dans son jeu.
Savoir faire rêver le client
Géraldine Blarel, directrice des ventes chez Procter & Gamble. (13/04/2005)
Son job :

Depuis douze ans chez Procter et Gamble, Géraldine Blarel poursuit une carrière dans la vente et vient d'être promue en janvier directrice des ventes. Avec une dizaine d'année sur le terrain, elle pilote aujourd'hui des chefs d'unité qui dirigent eux-mêmes six à huit vendeurs. Procter & Gamble fournit les grandes et moyennes surfaces, sur huit catégories et quelques centaines de produits. Ses produits phares sont les lessives, les soins pour bébé ou encore l'hygiène féminine.

Ses perf :

Lorsqu'elle a débuté sa carrière, en qualité de responsable des ventes pour un parc de cinquante magasins, hyper et super, Géraldine Blarel rapportait un chiffre d'affaires moyen de vingt milllions d'euros par an. Un chiffre dans les normes chez Procter.

Sa pêche miraculeuse :

Géraldine Blarel se souvient d'une opération promotionnelle qui s'est déroulée en 1995. "Mon objectif était de théâtraliser un événement dans un gros hypermarché. J'ai préparé l'événement en amont, notamment en tenant compte des revenus par catégories de produits et des objectifs du directeur de magasin dont le chiffre d'affaires était plutôt négatif par rapport à la région. Il avait besoin de travailler avec des marques fortes. J'ai donc bati l'événement sur des catégories qui avaient du retard avec des marques telles que Ariel, Pampers, ou Monsieur Propre. J'ai même demandé des jours supplémentaires d'animation du stand qui se trouvait à l'entrée du magasin. L'enjeu était important et le directeur du magasin m'a donné des moyens lourds. Ensuite il m'a proposé de faire de la publicité dans les journaux locaux et à la radio à ses frais. Avec le département décoration du magasin nous avons créé des supports additionnels de promotion, en créant un vrai partenariat avec le magasin, d'ailleurs renouvelé l'année suivante." Un bon point pour son évaluation, et une hausse de 6 % du chiffre d'affaires sur trois mois pour le magasin.

Sa vente cauchemar :

A la même époque, Géraldine Blarel doit également assurer un objectif de vente de rayon dans un magasin de la région de Grenoble avec, en parallèle, une grosse contrainte : un concours interne du meilleur vendeur. "J'ai focalisé sur mon objectif de gagner le concours en perdant l'objectif lié au chef de rayon de Grenoble, sans l'écouter. Finalement il m'a dit que la vente était impossible : ma recommandation était bonne mais il changeait tout son rayon dans quatre mois. Au lieu de proposer une alternative, c'est-à-dire de mettre en oeuvre mon offre quatre mois plus tard, je suis restée bloquée. J'ai perdu sur tous les fronts. Quelques temps plus tard, je lui ai expliqué ce qui c'était passé et finalement nous avons conclu l'affaire."

Son secret :

La différence se fait sur l'expertise qu'un vendeur a dans une catégorie précise, et le message qu'il arrive à faire passer. "Lorsque je prépare une vente, explique Géraldine Blarel, et lorsque je la fait, je me mets dans les chaussures du client ou du chef de rayon. Il voit dix fournisseurs par jour, je m'attache donc à le faire rêver, à lui raconter une histoire plutôt qu'à lui réciter mon texte, un respectant un objectif gagnant-gagnant."

1 avril 2005

Ils ont remis leurs vendeurs sur le terrain

l'entreprise.com - Marketing & vente - Dossier
Ils ont remis leurs vendeurs sur le terrain
Les commerciaux ne consacreraient que 20 % de leur temps à la vente et à la prospection. Effarés par cette statistique, certains employeurs ont décidé de la faire mentir. Voici comment.
Sébastien Pierrot - Dossier du 30/03/2005
La journée idéale d'un commercial ? Deux rendez-vous le matin et deux l'après-midi ! En théorie. Mais dans la réalité ? La jeune directrice d'une société lyonnaise de marketing direct le reconnaît : « Mes vendeurs sont loin de remplir leur agenda à la "mode Matignon". Ils sont plutôt sur un rythme de deux entretiens par jour, voire trois tous les deux jours. » Mais alors, que font-ils le reste du temps ? La sieste ? Loin s'en faut. « La liste de leurs activités est longue, note Dominique Vignault, directeur de l'Ufop, un institut de formation spécialisé dans le secteur de la banque et de l'assurance. Entre les transports, la prise de rendez-vous, la préparation des entretiens, le reporting, les réunions et le règlement de contentieux, les RTT, la durée effectivement consacrée à la vente est de moins en moins longue. Selon les secteurs, elle varie de 30 à 50 % du temps total. » Et encore ces chiffres sont-ils très optimistes... Une étude menée en 2003 par l'institut Proudfoot Consulting affirme que la prospection et la vente pure n'occupent que 20 % de la journée de travail d'un commercial. Soit beaucoup moins que le temps consacré aux tâches administratives.
Il semble pourtant évident que la place d'un commercial est sur le terrain, là où se signent les contrats et où se décrochent les affaires. Et non derrière un bureau. « Pour moi, un bon vendeur doit sortir, montrer sa tête aux gens, martèle Jean Guyon, patron de Rollan de By, un château bordelais. S'il passe le plus clair de sa journée au bureau, je me méfie. Car, pour être efficace, il a besoin d'être au contact des prospects. »
Bref, si vous voulez voir votre chiffre augmenter, commencez par augmenter le fameux TCV (temps consacré à la vente) de vos troupes. Mais, puisque cette vérité a tout d'une lapalissade, pourquoi les vendeurs n'arrivent--ils pas eux-mêmes à cette conclusion, quitte à négliger certaines autres tâches ? Les raisons sont multiples : les journées filent sans qu'on s'en rende compte ; les managers ont des exigences de plus en plus fortes en termes de reporting. Sans oublier le facteur psychologique. Celui qui n'a jamais été vendeur ignore à quel point il est difficile de sans cesse repartir au charbon pour gagner de nouveaux clients. Nombreux sont les commerciaux en proie au doute à propos de leurs capacités. Preuve en est, la plupart des entreprises ont besoin de pousser leurs troupes à aller davantage sur le terrain. Comment les convaincre ?

Voici quatre méthodes éprouvées.
1. La méthode de la carotte

C'est un fait avéré et pourtant parfois négligé par les entreprises : plus vous offrez à vos commerciaux une rétribution à la hauteur de ce que vous attendez d'eux, plus ils trouvent le temps de mettre le nez dehors. Jean Guyon a adopté ce principe plein de bon sens pour les vendeurs de son cru du Bordelais. « Non seulement on ne peut pas se contenter d'un salaire fixe, mais en plus la part variable doit être motivante, estime-t--il. Avec des commissions élevées (jusqu'à 5 %) sur les produits très chers à fortes marges. Et les salaires ne doivent pas être plafonnés. Tant mieux si mes vendeurs explosent le compteur. Tant qu'ils font rentrer les contrats, l'idée qu'ils puissent gagner plus que moi ne me dérange pas une seconde. »

Pour autant, fixer des pourcentages sur les ventes seules peut se révéler insuffisant. Il ne faut pas hésiter à inclure d'autres paramètres dans le calcul des primes. « Il est possible d'adosser une part de la rémunération au nombre de premiers rendez-vous décrochés, à celui des visites honorées, au taux des propositions effectuées, etc., conseille Evelyne Platnic-Cohen, dirigeante de Mémento Conseil, un cabinet spécialisé en organisation des équipes commerciales. Pour beaucoup de vendeurs, c'est plus excitant que le seul chiffre d'affaires. »


2. La méthode de la plage horaire

Dominique Vignault, de l'Ufop, préconise une démarche simple pour accroître le TCV : « Instaurer des plages horaires. C'est la seule façon d'en finir avec une activité aveugle et subie au profit d'une activité plus structurée et mieux planifiée. » Il faut d'abord prendre conscience de tout ce qui fait perdre un temps fou, de tous les grains de sable qui viennent altérer la concentration et réduire l'efficacité. La liste n'en finit pas : le téléphone qui sonne sans arrêt, les e-mails auxquels on vous demande de répondre dans la minute, les collègues qui viennent vous poser une question urgentissime, les réunions interminables, etc. Ensuite, il faut établir un emploi du temps strict et le suivre à la lettre. On peut, par exemple, décider de traiter la totalité de ses e-mails tous les matins en arrivant au bureau et regrouper le reporting en fin de journée. En agissant ainsi, il devient possible de consacrer une durée précise - et surtout plus longue - à décrocher des rendez-vous avec la clientèle. Cette organisation peut sembler rigide, mais elle se révèle très efficace. Cela étant, attention à ne pas devenir un maniaque de la plage horaire...

Autre conseil d'Evelyne Platnic-Cohen à l'intention des managers : « Si vous souhaitez que vos vendeurs tiennent un rythme de quatre visites par jour, évitez les rendez-vous en milieu de matinée et en milieu d'après-midi. Pour y parvenir, les seuls créneaux réalistes sont 9 heures, 11 heures, 14 heures et 17 heures. »

3. La méthode de l'externalisation

La complexification des métiers entraîne les commerciaux à effectuer un nombre toujours plus important de tâches administratives : rédaction de contrats, suivi de contentieux, compte rendu de rendez-vous, reporting mensuel des ventes, préparation de réunions internes... S'il n'est pas envisageable de les dispenser de la totalité de ces besognes, les décharger de certaines permet de les recentrer sur la vente pure. Chez Wall Street Institute (franchise de cours de langues), les questions liées au planning, à la logistique et à l'organisation sont laissées à un département composé d'anciens vendeurs ayant un sens aigu de la satisfaction client mais dont l'objectif n'est pas de décrocher de nouveaux contrats.

Même chose chez I-d6, une SSII spécialisée dans les systèmes d'aide à la décision. « Les vendeurs doivent être des chasseurs, affirme Pierre Berrebbi, le PDG. Il faut qu'ils aient la bougeotte et passent les deux tiers de leur temps en rendez-vous ou à prospecter par téléphone. Une fois qu'ils se sont déplacés et qu'ils ont identifié les besoins des clients, ils transmettent les infos à une autre équipe, qui gère les contrats et les contacts. » Dans cette PME, les trois commerciaux de terrain sont épaulés par six personnes assurant le back-office. Et, pour les très petites entreprises qui n'ont pas la possibilité de recruter une deuxième équipe, Dominique Vignault livre cette astuce : « Les assistantes commerciales peuvent seconder les vendeurs dans la prise de rendez-vous et la gestion des contentieux, voire vendre les produits les plus simples. Mais attention à ne pas oublier d'intégrer une partie variable et motivante dans leur rémunération. »

4. La méthode de la manière forte

Dernière façon, certes radicale, d'accroître le temps passé en clientèle : saisir les commerciaux par le col et les forcer à aller mettre le nez dehors, quitte à ce que cela paraisse stérile. C'est parfois la meilleure solution pour aider quelqu'un qui traverse une mauvaise passe au niveau de ses résultats. Steeve Antalis, directeur des solutions entreprises de Wall Street Institute, est un adepte de cette méthode : « Lorsqu'un vendeur n'a pas "booké" un nombre suffisant de rendez-vous, je le force à en accompagner un autre en clientèle, raconte-t--il. Il ne doit pas se recroqueviller et passer sa journée à effectuer du télémarketing. D'autant qu'un mauvais mois ne signifie pas nécessairement que ledit vendeur a démérité. Mais, dans ces moments-là, il hésite, il est de moins en moins en confiance et risque de se replier sur ses échecs. Le contraindre à sortir avec ses collègues peut l'aider à remonter la pente. Car il n'est alors pas rare qu'il donne son avis à son collègue, puis qu'il intervienne pendant le rendez-vous. De cette façon, il perçoit bien qu'il n'est pas si mauvais que ça. Et petit à petit, il reprend du poil de la bête. »

La marche à suivre

Cinq conseils pour augmenter votre TCV (temps consacré à la vente)

Voici les conseils de Dominique Vignault , directeur de l'Ufop (formation), pour accroître le temps consacré à la vente (TCV).

1. DESSINEZ un journal du temps. Notez, minute par minute, l'intégralité des tâches effectuées au cours d'une semaine normale.

2. CLASSEZ ensuite ces actions par familles (en vous aidant de couleurs différentes) : préparation ; reporting ; vente pure, etc.

3. FAITES LE BILAN. Identifiez les familles que vous pouvez réduire, celles auxquelles vous ne pouvez pas toucher. Tuez ainsi les « chronophages », ces actions qui vous font perdre un temps précieux.

4. DÉLIMITEZ des plages horaires. Structurez votre agenda en compartiments. Donnez-vous, par exemple, quarante- cinq minutes le matin pour répondre aux courriers électroniques. Respectez ces priorités.

5. MIXEZ judicieusement les moyens de communication. Un face-à-face d'une heure n'est pas nécessaire lorsqu'un coup de fil de douze minutes suffit à régler le problème.

La répartition du temps de travail des commerciaux

Temps improductif 17 %
Déplacements 18 %
Administration 31 %
Résolution des problèmes 14 %
Prospection 10 %
Vente active 10 %

4 janvier 2005

La vente à distance confirme son redressement [ 04/01/05 ]

lesechos.fr - 04/01/05 

La vente à distance confirme son redressement [ 04/01/05 ]

Le commerce en ligne représente 34 % du chiffre d'affaires de la VAD,

soit 3,6 milliards d'euros avec une croissance de 60 % en 2003 par rapport à l'année précédente.

La Banque de France (BdF) de Roubaix estime qu'au vu des dix premiers mois de 2004,
l'année dernière a été également un bon cru pour les entreprises de la vente à distance (VAD).
« Alors que l'ensemble du commerce de détail n'a progressé que de 1,4 % au cours de cette période,
la VAD affiche une hausse de 2,7 % », indique Joël Manluy, responsable à la BdF.
Avant même de connaître les résultats des mois de novembre et décembre, tout porte à croire que l'ensemble
des marchés a bien progressé, y compris celui du textile- habillement, longtemps le fonds de commerce
de la vente par correspondance, mais en perte de vitesse ces dernières années. « Ce marché a progressé
de 1,9 % pour la VAD alors qu'il a reculé de 1,7 % pour les hyper et supermarchés et de 1,3 %
pour les succursalistes », souligne la BdF.
 
Sur l'ensemble de 2003, l'institution a compilé les documents comptables d'un échantillon des 16 entreprises,
représentant plus de la moitié (51 %) du chiffre d'affaires du secteur. Il en ressort que le volume d'activité
a progressé de 3 % par rapport à 2002, contre un recul de 0,7 % en 2002 et de 0,9 % en 2001.
Cette progression « est supérieure à la croissance de la consommation des ménages qui elle n'a crû que
de 1,3 % en 2003 », souligne l'étude. La Fédération des entreprises de ventes à distance (Fevad)
qui se fonde sur un échantillon plus large incluant notamment un plus grand nombre de sites marchands,
annonce une progression de 7 %, à 8,8 milliards d'euros (10,5 milliards si on inclut les services) du chiffre
d'affaires de la vente de produits en 2003. Le commerce en ligne représente déjà 34 % du chiffre d'affaires
de la VAD (26 % pour le seul segment du produit), soit 3,6 milliards d'euros avec une croissance
de 60 % en 2003 par rapport à l'année précédente, selon la Fevad. Quasiment confidentiel en 2000,
le vecteur Internet s'avère désormais le troisième mode de commande pour les entreprises de vente à distance,
après le courrier (qui recule de quatre points entre 2002 et 2003) et le téléphone. La BdF souligne le « potentiel
de développement encore important en France où le taux de pénétration d'Internet chez les ménages est
en moyenne plus faible qu'à l'étranger ». La France occupe toujours la troisième place sur le marché de la VAD
en Europe, derrière l'Allemagne (21 milliards d'euros) et le Royaume-Uni (14,6 milliards).


NICOLE BUYSE

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